Extraits du Message adressé par SM le Roi aux participants aux 2èmes Assises nationales de la régionalisation avancée

Tanger le 20/12/2024

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« Le premier mandat a coïncidé avec la création et l’activation des différentes structures des conseils régionaux, la finalisation des textes d’application des lois organiques relatives aux collectivités territoriales, l’adoption des premiers documents d’aménagement et programmes de développement, ainsi qu’avec la promulgation de la Charte nationale de la déconcentration administrative. Le mandat présent, quant à lui, requiert une célérité redoublée pour la mise en œuvre efficace de ce chantier structurant. » (….)

« Quatrièmement : le défi lié au principe de corrélation de la responsabilité à la reddition des comptes dans le domaine de la gestion des affaires territoriales.

Les Régions et les autres collectivités territoriales étant devenues une composante clé de la déconcentration dans notre pays et un pilier essentiel de la gestion territoriale, elles ont su gagner le pari du développement et opérer une rupture avec les modes conventionnels de gestion, par l’adoption des mécanismes de gouvernance, de démocratie, de légitimité et d’efficacité. Aussi, il est désormais nécessaire de renforcer les principes de moralisation et de lutte contre la corruption, en développant la philosophie de contrôle et de responsabilisation, conformément au principe constitutionnel qui articule l’exercice de la responsabilité à la reddition des comptes. » (….)

« La gestion de la crise du stress hydrique, le développement du système de transport et de mobilité, l’adhésion au processus de transformation numérique sont parmi les problèmes et les périls auxquels il faut remédier car ils compromettent les efforts de développement dans les Régions de Notre cher Royaume.

Il est de notoriété publique que le Maroc se trouve, depuis quelque temps, en situation de stress hydrique structurel, tel que Nous l’avons souligné à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de 2022.

Le problème du stress hydrique interpelle sans aucun doute l’ensemble des acteurs concernés, y compris les Régions et les collectivités territoriales qui sont appelés à faire preuve de sérieux et à mutualiser leurs efforts pour y remédier. A cet effet, il faut, non seulement mettre à disposition des équipements hydrauliques, pour importants qu’ils sont, mais aussi instaurer une gouvernance de l’eau afin de renforcer l’approche intégrée de la politique publique dans le domaine de l’eau. Ce constat est d’autant plus vrai que la lutte contre le stress hydrique constitue un préalable essentiel à un développement territorial durable.

A cette fin, les Régions et le reste des collectivités territoriales sont invitées, chacune selon leurs attributions propres et partagées, avec les autres intervenants dans ce secteur vital, à lancer des initiatives et des programmes plus ambitieux dans le cadre de la stratégie nationale de l’économie de l’eau dans la Région, tout en s’attelant à sa mise en œuvre à travers des mesures procédurales efficaces.

 S’agissant de l’extension du système de transport et de mobilité pour parvenir au développement régional intégré, il est certain que ce secteur connaitra, au cours des prochaines années, une évolution rapide. Cette orientation est due à la dynamique croissante, à l’œuvre dans notre pays en tant que pôle régional attractif pour les investissements et aux chantiers d’envergure lancés dans le cadre des préparatifs en cours au Maroc pour organiser la Coupe du monde 2030.

Aussi, eu égard aux défis majeurs auxquels notre pays se trouve confronté au début du 3ème millénaire, et compte tenu des ambitions et des objectifs stratégiques de l’Etat, le développement d’un système de transport inclusif et durable constitue désormais une exigence essentielle pour atteindre le développement régional intégré. Il est aussi une condition sine qua non pour réduire les disparités spatiales et sociales, au niveau territorial.

Pour ce faire, les Régions et les collectivités territoriales sont tenues de contribuer, aux côtés de l’Etat, au développement de ce secteur. » (….)