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« Deuxièmement : le défi de l’audit et de l’opérationnalisation des attributions des collectivités territoriales, notamment des conseils régionaux.
C’est l’une des conditions essentielles pour mettre en œuvre le chantier de la régionalisation avancée et impulser la dynamique de développement économique et social du pays. Cependant, une fois encore, malgré les efforts déployés dans ce domaine, cet objectif n’a pas encore été réalisé de la manière souhaitée.
A ce propos, nous préconisons l’adoption d’une approche globale dans le cadre de laquelle chacun des départements ministériels et collectivités territoriales concernés assumera pleinement ses responsabilités. Le but ultime est d’atteindre les objectifs assignés à l’audit des compétences, considéré comme un préalable essentiel pour passer à l’étape de la mise en œuvre pleine et entière. » (….)
« Cinquièmement : le défi de l’amélioration de l’attractivité des espaces territoriaux pour attirer les investissements productifs, comme levier essentiel de renforcement du développement durable :
Dans un contexte marqué par la mondialisation et l’intensification de la concurrence, il va de soi que l’attractivité des espaces territoriaux joue un rôle primordial dans la stimulation de la croissance économique, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
De ce point de vue, les Régions du Royaume doivent désormais saisir les opportunités favorables et mettre en valeur leurs atouts propres. Pour gagner ce pari, il convient de mettre en place une stratégie volontariste visant à accroître l’attractivité à plusieurs niveaux, en créant un environnement propice aux entreprises, en mettant en place des infrastructures modernes, en fournissant une main d’œuvre qualifiée et en instaurant des mesures incitatives appropriées. Il faut aussi valoriser les ressources naturelles et le patrimoine culturel et historique que recèlent les différentes Régions du Royaume.
Cette démarche passe nécessairement par l’adoption d’une approche intégrée et participative. En effet, les collectivités territoriales, l’État, le secteur privé et la société civile doivent œuvrer de concert à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies ambitieuses de renforcement de l’attractivité, compte tenu des spécificités de chaque Région.
Sixièmement : le défi lié à la capacité des Régions à concevoir des mécanismes de financement inédits :
L’expérience et la pratique ont prouvé que les formes traditionnelles de financement des stratégies et des mesures mises en place ne permettent plus de relever les défis actuels. Il est donc nécessaire de développer d’autres formes de financement, susceptibles de réduire la pression financière sur les autres Régions et collectivités territoriales.
Ce défi interpelle les acteurs territoriaux sur l’opérationnalisation du nouveau modèle budgétaire local basé sur l’efficacité, d’une part, et sur l’ouverture aux nouveaux modes de financement que le cadre législatif actuel prévoit pour les finances locales, d’autre part. » (…)
« Plutôt qu’un choix délibéré, la transformation numérique des collectivités territoriales est désormais une condition essentielle pour que celles-ci se mettent au diapason de la révolution technologique à l’œuvre dans le monde d’aujourd’hui. De fait, aucune dynamique de développement territorial ne peut être conçue sans son corollaire numérique, d’autant plus que nous assistons à une intégration accrue de la technologie numérique dans tous les domaines de gestion des affaires territoriales. » (….)